Né dans une famille pieuse à Mons en Belgique, Léon Leloir se destine très tôt à la carrière ecclésiastique. Il entre au noviciat en 1926 et étudie la théologie à l’université de Louvain avant de présenter sa thèse en 1933. Professeur dans sa congrégation, les missionnaires d’Afrique, le prêtre est chargé de faire revivre le bulletin-revue des Missionnaires d’Afrique. Deux ans plus tard, en 1936, le bulletin est transformé en une revue de grande qualité intellectuelle et littéraire, Les Grands lacs, qui produit une douzaine de numéros par an portant sur l’Afrique du Nord et les colonies belges, le Congo notamment. À la veille de la guerre, Léon Leloir, esprit ouvert, est un écrivain remarqué, reconnu, notamment pour ses émissions théologiques à la radio. En 1939, il s’engage dans l’armée coloniale puis, sous l’Occupation, dans la Résistance, œuvrant notamment comme aumônier du maquis des Ardennes belges et françaises. Arrêté en juillet 1944, il est déporté à Buchenwald et libéré en avril 1945. Il reprend aussitôt son apostolat de missionnaire, comme écrivain, professeur et conférencier. Il se tue dans un accident de voiture.