Emmanuel d'Astier de la Vigerie est le cadet d'une famille aristocratique parisienne. Journaliste à Marianne, 1935 puis Vu, il décide, dès l'été 1940, de résister et de créer un groupe, mais sans succès. En novembre 1940, il prend la direction d'un petit groupe d'intellectuels décidés à agir, parmi lesquels Lucie Aubrac et Jean Cavaillès. A la fin de février 1941, il entre en clandestinité et fonde le journal Libération qui paraît pour la première fois en juillet 1941. Il se rapproche de Daniel Mayer et de Léon Jouhaux pour fonder le mouvement "Libération" et prend ainsi une part importante dans l'implantation de la Résistance en Zone sud. Il entre en contact avec la France libre en novembre 1941 et tente de s'imposer contre Frenay et, plus tard, contre Moulin, pour maintenir son influence de gauche. En novembre 1943, il est nommé commissaire à l'Intérieur du Comité français de Libération nationale. Député d'Ille-et-Vilaine de 1945 à 1958 avec le soutien du PCF, il rompt quelque temps plus tard avec le communisme et soutient le général de Gaulle aux élections de 1965.