Normalien, professeur agrégé de Lettres, Claude Jamet milite dans les années 1930 à la SFIO, dont il est le secrétaire fédéral dans le département de la Vienne, et au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Fait prisonnier en juin 1940, mis en congé de captivité en mai 1941 comme père de famille nombreuse, ce pacifiste de toujours soutient la politique de collaboration du président Laval et, pendant près de deux ans, écrit des articles de critique littéraire dans le quotidien La France socialiste. En 1944, il collabore encore à des organes collaborationnistes, comme Notre combat et Germinal. Il est de fait le rédacteur en chef de cette dernière publication et se fend de quelques éditoriaux politiques qui lui coûtent plusieurs mois de prison à la Libération. Le récit de ses mésaventures (Fifi roi, L'Elan, 1947) connaît un vif succès parmi les réprouvés de l'après-guerre et se vend à 30 000 exemplaires. Réintégré sur le tard dans l'Education nationale, éditeur durant de longues années, Claude Jamet reprend sa carte au parti socialiste, dont il finit par être exclu. Il est par ailleurs l'auteur de plusieurs ouvrages, dont le thème dominant est celui de ses frasques sentimentales et sexuelles.