Né à Paris, René Benjamin est le fils d’un homme d’affaires et d'une musicienne. Après des études à la Sorbonne puis un premier roman passé inaperçu, il entre au Gil Blas en 1910, collabore à L’Echo de Paris et publie plusieurs satires. Protégé de Lucien Descaves dont il fréquente le salon, il écrit, à l’instigation de celui-ci, le premier roman de la Grande Guerre, Gaspard, qui lui vaut le prix Goncourt (1915). Ami de Léon Daudet et de Charles Maurras, admirateur de Clemenceau, mais aussi de Mussolini, il collabore à la Revue des Deux Mondes et à Candide. En 1938, René Benjamin est élu à l’académie Goncourt. Sous l'Occupation, il publie de nombreux articles et ouvrages, rédige un bilan de la défaite (Le Printemps tragique en 1940) et trois panégyriques du maréchal Pétain, dont il passe pour avoir été le conseiller (Le Maréchal et son peuple, Les Sept Etoiles de France, Le Grand Homme seul). Incarcéré à la Libération pour "intelligence avec l’ennemi", il est relâché en 1946. Ecarté de l’académie Goncourt, il meurt deux ans plus tard à Tours.