Ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, Jean de Lattre de Tassigny obtient le grade de capitaine pendant la Grande Guerre. Il sert au Maroc, lors de la guerre du Rif en 1926 avant d'intégrer l'École supérieure de guerre d'où il sort major de sa promotion. En 1940, il est le plus jeune général de France à la tête d'une division. Il est affecté par le gouvernement de Vichy à Clermont-Ferrand, en Tunisie puis au commandant de la 16e Région militaire de Montpellier. C'est à ce poste que, lors de l'invasion de la Zone sud par l'armée allemande, il s'oppose aux ordres de Vichy en ordonnant à ses troupes de résister à l'occupant. Arrêté, il est jugé par le tribunal d'État et condamné à dix ans de prison. Transféré à la prison de Riom, il s'évade grâce à sa femme et son fils et rejoint Londres puis Alger en octobre 1943. A la tête de la Première armée française, il orchestre le débarquement des troupes françaises en Provence et joue un rôle de premier plan dans la libération de l'Est de la France puis de l'Allemagne. Signataire pour la France de la capitulation allemande le 8-9 mai 1945, il poursuit brillamment sa carrière : commandant des forces terrestres en Europe occidentale (1948), haut-commissaire en Extrême-Orient et chef du corps expéditionnaire en Indochine (1950). La maladie le contraint à se retirer. Il décède en janvier 1952. Le Parlement le nomme Maréchal de France à titre posthume.