Fondateur du groupe surréaliste avec André Breton, Louis Aragon adhère en 1927 au parti communiste, séjourne en URSS de 1932 à 1933 et prend la direction du journal "Ce soir" en 1937. En 1939, après la signature du pacte germano-soviétique, le parti communiste français est interdit et Louis Aragon est mobilisé comme médecin auxiliaire. Dès les débuts de l'Occupation, le poète organise la résistance intellectuelle en Zone sud. En Zone nord, Jean Paulhan et Jacques Decour créent "Les lettres françaises". A sa suite, est fondé le Comité national des écrivains dont le relais en Zone sud est Aragon. Entré en clandestinité en 1943, il collabore à de nombreuses revues résistantes, "Fontaine", "Poésie", "Confluences", et écrit aux éditions de Minuit sous le pseudonyme de François La Colère ou de Jacques Destaing. A la libération, consacré "poète national", il anime le Comité national des écrivains, l'Union nationale des Intellectuels et entre au comité central du PCF, comme suppléant en 1950 puis comme titulaire en 1961. Il restera au parti communiste jusqu'à la fin de sa vie, se consacrant cependant surtout à ses activités littéraires. (Marcot, 2006).