Originaire de Bellac (Haute-Vienne), Jean Giraudoux obtient une bourse d'études qui lui permet d'intégrer en 1903 l'Ecole normale supérieure de Paris. Il écrit son premier roman en 1911 puis des pièces de théâtre à la fin des années 1920. Il devient ainsi un des écrivains français les plus importants de l'entre-deux-guerres. Oscillant entre la diplomatie et une carrière artistique, son oeuvre est imprégnée de références à la situation politique et internationale de la France (La guerre de Troie n'aura pas lieu en 1935). En 1939, il publie un essai acerbe sur la situation française (Pleins pouvoirs) qui lui vaut d'être nommé, le 29 juillet, commissaire général à l'Information par Edouard Daladier. Il peine cependant à ce poste peu adapté à sa personnalité. Il exprimera après la défaite dans Sans pouvoirs (publié en 1945) ses regrets et ses échecs. En avril 1940, l'arrivée de Paul Reynaud à la tête de la présidence du Conseil entraîne sa démission et son remplacement par Ludovic-Oscar Frossard. Il décède en janvier 1944 en laissant derrière lui une dernière oeuvre théâtrale posthume (La Folle de Chaillot, publié en 1945) où se mêle fantaisie et noirceur.