Polytechnicien, inspecteur des Finances, Paul Baudouin dirige la Banque d’Indochine durant les années 1930. Proche de Paul Reynaud, dont il est le sous-secrétaire d’Etat chargé du secrétariat du Cabinet de guerre (mars 1940) puis le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (juin 1940), il fait partie des partisans de l’armistice au sein des deux derniers cabinets de la Troisième République. Le maréchal Pétain le maintient aux Affaires étrangères dans la première combinaison ministérielle de l’Etat français à Vichy. Grand adversaire de Pierre Laval, son rival au sein du cabinet, il démissionne de ses fonctions après l’entrevue de Montoire (dont il est écarté à la demande de Laval). Secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil chargé des questions de Jeunesse puis, après le coup du 13 décembre, brièvement ministre de l’Information, il quitte le gouvernement au début de janvier 1941. Retourné à la Banque d’Indochine, Paul Baudouin est révoqué à la Libération, se cache, tente de fuir en Espagne mais est arrêté en 1946. En mars 1947, il est condamné à l’indignité nationale à vie et à cinq ans de travaux forcés. En 1949, sa peine est commuée en peine de prison et il est bientôt libéré.