Fils de négociant, Blaise Cendrars goûte dès le plus jeune âge au plaisir du voyage. Dès 1903, il part pour l'Orient puis séjourne longuement en Russie, aux Etats-Unis et au Canada en exerçant toutes sortes de métiers. En 1910, il se lie d'amitié avec Guillaume Apollinaire et rencontre grâce à lui de nombreux artistes (Max Jacob, Sonia et Robert Delaunay) qui apprécient ses premiers poèmes et romans ("La Prose du transibérien" ,1913). De nationalité suisse, Cendrars s'engage dans la Légion étrangère pour participer à la Première Guerre mondiale. Il perd son bras droit en 1915 et est naturalisé français l'année suivante. Son handicap n'empêche ni les voyages ni l'écriture. Il publie entre autres "L'Or" (1925), "Moravagine" (1926), "Rhum" (1930). En 1939, il devient correspondant de guerre auprès de l'Armée britannique puis, traumatisé par l'armistice de juin 1940, se retire à Aix-en-Provence. Il ne reprendra l'écriture qu'en 1945 ("L'homme foudroyé"). Il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d'honneur en 1959. (Qui était qui, 2005)