L'abbé Bousquet est avant-guerre un prédicateur infatigable qui, malgré sa mauvaise santé, se fait une première fois travailleur d'usine (aux forges) dès 1938. Il se porte volontaire pour le front en 1939. Le 15 janvier 1943, il est le premier prêtre-ouvrier à partir pour l'Allemange en dissimulant sa qualité d'ecclésiastique, avec l'accord de l'abbé Rodhain (aumônier national des prisonniers de guerre et des travailleurs français en Allemagne) et de Mgr Suhard, archevêque de Paris. Arrivé à Berlin le 15 janvier 1943, il organise pendant un an l'Action catholique parmi les travailleurs français exilés. Dénoncé par un collaborateur, il est enfermé une semaine à la forteresse de Potsdam, brutalisé, puis relâché et expulsé d'Allemagne (février 1944). A son retour, l'abbé Rodhain le fait recevoir à la table du maréchal Pétain. Après 1945, il travaille quelques années au Secours catholique avec l'abbé Rodhain, son premier secrétaire général.