Socialiste puis trotskyste, David Rousset participe, en 1936, à la création des Jeunesses socialistes révolutionnaires et du Parti ouvrier internationaliste (POI), dans lequel il est responsable des questions coloniales. Il mène ses activités politiques en parallèle avec une carrière de correspondant pour les journaux américains Time et Fortune.
Pendant la guerre, il continue à militer au sein du POI où il s'occupe de l'information. Arrêté le 12 octobre 1943, il est déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald. Après un transfert dans le Kommando de Porta-Westfalica, il se retrouve au camp de Neuengamme puis au Kommando de Helmstedt. Il est libéré le 2 mai 1945 à Wöbbelin.
Convaincu de la nécessité de témoigner, il écrit, dès son rapatriement, L'Univers concentrationnaire, qui reçoit le prix Renaudot en 1946. Un an plus tard, il publie Les Jours de notre mort, construit d'après ses souvenirs et les témoignages qu'il a recueillis. En 1949, il fonde la Commission internationale contre le régime concentrationnaire qui dénonce, notamment, le goulag en URSS. Cet activisme lui vaut une forme d'ostracisme d'une partie de la gauche en France. Il reprend également son activité de journaliste pour différents journaux.