Nom, Prénom : Moulin, Jean
Années naissance - décès : (1899-1943)
Sexe : Masculin
Nationalité : Française
Biographie :

Jean Moulin est le fils d'un professeur d'histoire-géographie, conseiller général radical-socialiste de l'Hérault. Elevé dans la ferveur républicaine et l'amour des arts et des lettres, il entame, sur les conseils de son père et grâce à ses appuis politiques locaux, une carrière précoce dans la préfectorale. Tout juste bachelier, il est attaché de cabinet à la préfecture de l'Hérault (1917). Parallèlement, il poursuit des études de droit. Après une courte mobilisation (1918-1919), il reprend son cursus universitaire et sa carrière dans l'administration. Il est licencié en droit en 1922. Dans les années 1930, il est tour à tour sous-préfet dans divers départements puis membre de cabinets ministériels. Plus jeune préfet de France, il doit abandonner son poste à Chartres en novembre 1940. Il s'engage alors dans la lutte contre l’occupant. Il s'installe à Saint-Andiol, dans les Alpilles, et prend contact avec les mouvements résistants de la Zone non occupée, rencontrant Henri Frenay et François de Menthon. Reçu par le général de Gaulle le 25 octobre 1941, il est nommé par lui délégué du Comité national français pour la Zone sud. Moulin y est ainsi parachuté le 2 janvier 1942, avec pour mission d'unifier les mouvements et de coordonner leurs actions. Après le débarquement allié en Afrique du Nord (novembre 1942), les divers courants de résistance se sont développés et il faut les fédérer. C'est la triple perspective de la création, par Jean Moulin, d'un Conseil national de la Résistance (CNR). La première réunion du CNR, le 27 mai 1943, regroupe les représentants de huit mouvements, de six partis politiques républicains et de deux syndicats qui reconnaissent l'autorité politique du général de Gaulle. Des imprudences et une trahison conduisent à l'arrestation de Moulin (alias Max) et de ses compagnons, lors de la réunion de Caluire, le 21 juin 1943. Sous la torture, à la prison de Montluc, il ne parlera pas. Transféré à Paris, il subit un second calvaire avant de mourir dans le train qui le conduit en Allemagne. Sa disparition déstabilise grandement la Résistance française. Le 19 décembre 1964, ses cendres sont transférées au Panthéon.

Premier combat / 1947
Responsabilité : Auteur
Statut(s) : Serviteur de l'État
Profession(s) : Fonctionnaire (préfet)