Pierre Mendès France adhère au parti radical en 1923. Avocat, homme politique aux succès précoces, il est élu député de l'Eure dès 1932. Sous-secrétaire d’Etat au Trésor dans le cabinet Blum en 1938, le jeune parlementaire est mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant d’aviation. Il sert au Levant et revient en France en mai 1940. Embarqué à bord du Massilia avec d'autres parlementaires désireux de rallier l'Afrique du Nord après l'armistice, il est arrêté au Maroc à la fin du mois d'août 1940. Accusé de désertion, il est condamné à six ans de prison par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand en mai 1941. Le 21 juin 1941, il s’évade puis rejoint, le 20 février 1942, Londres et les Forces françaises libres. En 1943, il intègre le groupe "Lorraine" et participe à de nombreuses missions avant d’être nommé par le général de Gaulle commissaire aux Finances du Comité français de libération nationale (CFLN). En 1944, il est ministre de l’Economie nationale. Son projet de redressement économique n’étant pas retenu, il démissionne en avril 1945. Président du Conseil du 18 juin 1954 au 6 février 1955, son cabinet est renversé sur la question algérienne. A la fin de sa carrière politique, Mendès France s’oppose fortement au général de Gaulle et, soutenant la candidature de Gaston Defferre, subit un échec aux élections présidentielles de 1969. Il se retire alors peu à peu de la vie politique.