Né à Mercy-le-Haut (Meurthe-et-Moselle), Albert Lebrun est major de la promotion 1890 de l'Ecole polytechnique. Il devient ingénieur des mines à Vesoul puis à Nancy. Député de Meurthe-et-Moselle de 1900 à 1920, il est ensuite sénateur jusqu’en 1932. Il est aussi ministre des Colonies trois fois ainsi que ministre du Blocus et des Régions libérées de novembre 1917 à novembre 1919. Après l’assassinat du président Paul Doumer, Albert Lebrun préside l’Assemblée nationale chargée de lui trouver un successeur. Il est élu président de la République puis réélu en avril 1939. Présent à Vichy le 10 juillet 1940, Lebrun s’incline face aux pleins pouvoirs votés à Pétain mais refuse de démissionner. Retiré dans sa propriété de Vizille (Isère), il y est arrêté en août 1943 et envoyé à Itter, dans le Tyrol, où il rejoint en captivité d’autres hauts personnages politiques (Reynaud, Daladier, Gamelin). Ramené en France en octobre de la même année pour raisons de santé, il obtient des Allemands la liberté contre l'engagement de demeurer à l'écart de toute activité politique. Il s’éteint à son domicile parisien en mars 1950.