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Titre : La Maison des mortes : Ravensbrück
Publication : Paris : Hachette, 1945
Description matérielle : 1 vol., 222 p.

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Auteur : Dufournier, Denise
Années naissance - décès : (1911-1998)

Auteur secondaire : Schumann, Maurice
Fonction(s) : Préf.
Années naissance - décès : (1911-1998)

Genre littéraire : Récit
Période du récit : janvier 1944 - avril 1945
Période de rédaction : 1945 - septembre 1945
Lieu de rédaction : Villars (Suisse)

Détenue à Compiègne, camp de la "quasi-liberté" (15), après un séjour à la prison de Fresnes, Denise Dufournier part en janvier 1944 vers le camp de Ravensbrück. Comme ses camarades, résistantes pour la plupart, elle subit les humiliations du dépouillement, de la tonsure et de l’isolement. Malgré tout, les Françaises déportées forment un groupe relativement uni et, alors qu’elles sont dispensées de travail, entretiennent leur moral par des activités intellectuelles dans lesquelles s'impliquent, entre autres, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle : conférences, poésie, revues théâtrales, mais aussi chansons et discussions.
L'inquiétude de l'auteure est sa crainte d'être envoyée au travail forcé car elle se refuse à travailler dans une usine allemande. Aussi multiplie-t-elle les ruses pour y échapper. Elle bénéficie ainsi de l'aide d’une gardienne de camp belge qui raye son nom de la liste, ou celle de surveillantes de la cuisine à qui elle apprend la langue française. Son maintien au camp lui permet de décrire avec précision son organisation, ses hiérarchies et sa vie quotidienne : l’homosexualité des "Allemandes noires" (droit commun), la violence des kapos polonaises, la bonhomie des vieilles déportées russes, la rapine des déportées tsiganes etc.
A partir de la fin de l'année 1944, les conditions ne cessent de se détériorer avec l’afflux de déportées de l’Est. En conséquence, les transports vers les Kommandos se multiplient. Grâce à la complicité d'une gardienne, l'auteure réussit avec trois camarades françaises à intégrer la "colonne de peinture", réservée aux Allemandes. Le travail est dur, les femmes sont particulièrement violentes, mais elle se sent néanmoins relativement protégée.
Le dernier chapitre "Extermination" décrit les "transports noirs" : les femmes faibles physiquement et psychiquement sont sélectionnées et exterminées. Bien que Denise Dufournier n’a pas vu la chambre à gaz, leur sort semble connu de toutes. Au printemps 1945, elle tente avec sept camarades d'échapper à l'évacuation du camp : elle se cache, s’invente du travail, etc. Alors qu’elle se croyait destinée à un transport de condamnées à mort, elle est transférée avec d'autres à la Croix-Rouge suisse.

Françoise Passera


Thématique(s) générale(s) : Déportation non raciale
Mots-clefs : Appels , Chambres à gaz , Déportées allemandes , Déportées françaises , Déportées polonaises , Déportées tchèques , Gardiennes de camp polonaises , Gaulle, Geneviève de (1920-2002) , Infirmeries allemandes (Reviere) , Libération des camps (1945) , Maladies (pathologies concentrationnaires) , Médecine (expériences médicales) , Patriotisme , Quarantaine , Ravensbrück (Allemagne ; camp de concentration) , Réfractaires au travail obligatoire , Relations entre déportées , Sexualité (homosexualité) , Tillion, Germaine (1907-2008) , Travail forcé , Vie concentrationnaire

Préface de M. Schumann (7)
Avant-propos (11)
1. De la prison de Fresnes au camp (7)
2. La quarantaine au bloc 22 (47)
3. Les travaux au camp (88)
4. La "colonne" de peinture (124)
5. Hivernage (160)
6. L'extermination (170)

Lieu(x) d'édition : Paris
Éditeur(s) : Hachette
Année d'édition : 1945
Lieu d'impression : Corbeil (Essonne)
Imprimeur : Impr. de Crété
Date d'impression
(ou dépôt légal ou achevé d'imprimer) :
1 novembre 1945
Note sur les éditions :

Rééd. par R. Julliard en 1992.

Mention d'édition : 1re éd.
Édition à titre posthume : Non
Traduction : N'a pas été traduit.
Langue : Française
Documents annexes :

Dédicace : "A la France, à toutes mes compagnes de Ravensbrück qui sont mortes à son service"

Références bibliographiques :

"En janvier 1944, après un séjour de huit jours à Compiègne, qui suit un internement à Fresnes dont elle ne dit rien, Denise Dufournier est déportée à Ravensbrück. A partir d'octobre 1944, après avoir échappé aux transports, elle réussit à travailler à la colonne de peinture. Juste après Pâques, elle fait partie du convoi évacué par la Croix-Rouge vers la Suisse, puis la France." (Wieviorka, 1992)