Le 20 mai 1944, le Dr Kaufmann est déporté à Neuengamme depuis Compiègne. Il découvre l’enfer d’un camp de concentration dont le régime de détention compte parmi les plus sévères : "le peu de réclame publicitaire fait autour de notre camp, aussi important que les autres, vient du nombre extrêmement faible de rescapés" (31). Médecin, l’auteur décrit longuement les réalités mortifères du Revier et le comportement choquant de son personnel, incompétent et complice des SS. Il estime que bien plus de détenus auraient survécu avec un peu plus de médicaments disponibles et un minimum de soins médicaux sérieux. Il analyse les différentes maladies sévissant dans le camp, ainsi que leurs causes (promiscuité, manque d’hygiène, sous-alimentation, sévices, etc.). Les opérations chirurgicales sont des farces tragiques et le Revier IV-A sert à des expériences pseudo-médicales. En avril 1945, le Dr Kaufmann fait partie des détenus évacués sur Lübeck et qu'on laisse dépérir sans soins, eau ou nourriture à bord du Cap-Arcona, devenu un bagne flottant. Le 3 mai, le paquebot est coulé par l’aviation britannique. Depuis leurs navires, SS et soldats mitraillent les rescapés qui se sauvent à la nage. Dans cette tragédie, l'auteur parvient néanmoins à regagner la terre ferme.

Raphaël Spina

I – Introduction (7)
II – Le départ pour l’Inconnu (9)
III – Arrivée au camp (15)
Séjour dans la cave (17)
Les douches (19)
IV – Vie au camp (21)
La vie dans les Blocks (21)
Le travail (29)
Les appels (33)
V – L’infirmerie (35)
L’organisation en Revier (35)
Le personnel (41)
Les consultations « ambulanz » (46)
Les hospitalisations (48)
VI – Les maladies (51)
VII – La chirurgie (59)
VIII – Les Médicaments, Les Instruments, Les Traitements (63)
IX – Les Transports (67)
X – Les Morts (71)
XI – La Maison de Tolérance (75)
XII – Les expériences (77)
XIII – Le camouflage d’un camp (81)
XIV – Conclusion (85)