Résistant, fondateur du corps franc des Francs-Tireurs de la Loire, Jean Nocher est arrêté en octobre 1942 avec de nombreux camarades du groupe "Espoir". Interrogés et torturés, les résistants sont incarcérés à la prison Saint-Paul. Les conditions sont extrêmement mauvaises, marquées par le manque de nourriture, de soins et d'hygiène. A la fin du mois de novembre, le groupe manque d'être délivré par des résistants avec la complicité du prêtre de la prison, le père Marty. Mis à l'isolement, l'auteur réussit néanmoins à faire passer des bribes de son journal qui sera lu à la radio de Londres par Maurice Schumann. Il partage sa cellule avec des prisonniers de droit commun, condamnés à perpétuité, avec lesquels il se lie d'amitié. Le 12 mars 1943, il est livré aux Allemands par la justice française et subit encore de nombreux interrogatoires et sévices au siège de la Gestapo à Lyon. Fait surprenant, le 10 avril, Jean Nocher, jugé par un tribunal d'exception présidé par le chef de la Milice Joseph Darnand, est acquitté, faute de preuves suffisantes. Il restera néanmoins encore huit mois en prison. Le récit est enrichi de nombreuses notes infrapaginales informant le lecteur sur le vocabulaire de la prison et les noms clandestins des résistants.

Françoise Passera

Préface (7)
Avant-propos (11)
Nous sommes des terroristes (15)
Dans les "mitards" de la prison Saint-Paul (21)
Les joies tragiques d'une instruction style "ordre nouveau" (26)
L'existence des morts-vivants (35)
Une évasion collective à Saint-Paul (41)
Avec les T. F. P. dans les cellules de haute surveillance (49)
Chaque nuit, le cachot s'illuminait tous les quarts d'heure (59)
Un soir, la Gestapo vint et on les livra (64)
Montluc, prison de la mort lente (72)
La faim, la torture et l'attente du poteau (78)
Un interrogatoire au « Terminus » (87)
J'attends l'aube au visage pâle (94)
Les débuts de Darnand au tribunal d'Etat (101)
Un verdict inattendu (109)
Quatre poèmes écrits en prison (117-126)
Ecrits clandestins publiés de 1941 à 1944 (127)
Ecrits clandestins publiés de 1941 à 1944 (129-145)
Les groupes francs aux Français (137)
Ecrits publiés ouvertement de 1941 à 1942 (147)
Avant-propos, par René Seyroux (149) 
Ecrits publiés ouvertement de 1941 à 1942 (149-190)
L'espoir (155)
Vivent les éternels Quatorze-Juillet ! (161)
Un jour, bientôt peut-être, il faudra reconstruire le monde (167)
Lettre à mes fils pour leur seize ans (174)
Jules Anodin commémore le cent cinquantenaire de « La Marseillaise» (180)
Le retour du prisonnier (184)