Roger Langeron débute sa carrière de haut fonctionnaire en 1906 dans plusieurs cabinets ministériels. Préfet dans plusieurs départements de 1920 à 1936, il est nommé préfet de Police de Paris peu avant l'avènement du Front populaire. Franc-maçon et proche des radicaux, il est alors maintenu en fonctions. En septembre 1939, il applique les mesures contre les communistes et institue la première brigade spéciale de la préfecture de Police. En juin 1940, c'est à lui que revient le devoir d'accueillir les autorités allemandes à Paris. Protestant contre l'arrestation de commissaires de police par les Allemands, il est suspendu et assigné à résidence dès le 23 juin 1940. Il réintègre toutefois ses fonctions le 16 juillet. Le 24 janvier 1941, Langeron est à nouveau arrêté par les autorités allemandes qui le soupçonnent d'avoir protégé des gaullistes au sein de la préfecture et lui reprochent d'avoir ordonné l'arrestation de Marcel Déat. Emprisonné au Cherche-Midi, il est mis en retraite forcée par le gouvernement de Vichy le 26 février 1941, puis libéré deux semaines plus tard. Après la guerre, il dirige une société minière en Algérie.