Officier d’active de la coloniale dans l’entre-deux-guerres, ancien combattant de 14-18, Georges Groussard est un fidèle partisan du maréchal Pétain. Il est nommé chef d’état-major de la région de Paris en juin 1940. Après la défaite, il demeure dans l’armée d’armistice de Vichy. Il s’engage dans une action clandestine qui vise à la constitution d’une armée secrète qui, à terme, reprendrait les armes contre les Allemands. Son opposition aux Vichyssois pro-allemands l’amène à quitter ses fonctions en décembre 1940. En juin 1941, il se rend à Londres et rencontre Winston Churchill afin de proposer à ce dernier un accord secret avec Vichy. Cette mission se solde par un échec. A son retour en France, il est arrêté, relâché puis à nouveau arrêté. Une fois libéré, il passe en Suisse où il réactive des réseaux de renseignements qui travaillent pour l’Intelligence Service britannique. Dans l'après-guerre, il quitte l’armée et s’inscrit dans un antigaullisme radical. Lors du putsch d’Alger en 1961, il prend parti pour le général Salan.