Nom, Prénom : Auphan, Paul
Années naissance - décès : (1894-1982)
Sexe : Masculin
Nationalité : Française
Biographie :

Gabriel Adrien Joseph Paul Auphan signe généralement ses ouvrages de son dernier prénom, tout en gardant l'usage du premier dans la vie courante. Entré à l’Ecole navale en 1911, il sert près de trente ans à bord de différents bâtiments de guerre avant d'être nommé, en octobre 1939, sous-chef d'état-major des forces maritimes. Pendant l’Exode de juin 1940, son QG se replie de Maintenon (Eure) à Montbazon (Indre-et-Loire) puis au château de Dulamont près de Bordeaux (Gironde) et enfin dans un bureau des PTT à Nérac (Landes). L’amiral gagne Clermont-Ferrand le 3 juillet et Vichy le 4, suivi de ses services. Le 15, l’amiral Darlan, ministre de la Marine, lui confie la direction de la marine marchande. Il conserve cette responsabilité tout en étant promu chef d’état-major de la Marine (septembre 1941). En avril 1942, Auphan est nommé secrétaire d’Etat à la Marine dans le gouvernement Laval. Pétainiste mais antiallemand, il prend la parole en Conseil des ministres contre la première loi sur le travail obligatoire (4 septembre 1942) et refuse toute entrée en guerre contre les Etats-Unis lors du débarquement allié en Afrique du Nord (8 novembre 1942). Le 15 novembre 1942, en désaccord avec la politique étrangère de Laval, il remet sa démission, effective le 18. Il n’occupe plus de poste officiel avant la Libération, mais refuse de rallier la Résistance ou la France libre. En août 1944, il est vainement délégué par le maréchal Pétain auprès du général de Gaulle pour négocier une remise du pouvoir en échange de la ratification des actes du régime de Vichy. Le 9 septembre 1944, il est révoqué sans pension et chassé de la marine. Le 14 août 1946, la Haute Cour de justice le condamne par contumace aux travaux forcés à perpétuité, à l’indignité nationale à vie, à la confiscation des biens et à la radiation de la Légion d’honneur. Pendant cette période, il se cache à Paris et subsiste sous un faux nom grâce à un emploi de bibliothécaire, tout en rédigeant ses livres. En juillet 1955, un second procès le condamne à cinq ans de prison avec sursis et à cinq ans de dégradation nationale. Il est relevé de cette peine dès le 22 août de la même année. En 1956, le Conseil d’Etat le rétablit dans son grade et ses droits. Il milite jusqu’à sa mort au sein de l’Association pour la défense de la mémoire du maréchal Pétain. Il est par ailleurs membre de l’Association des écrivains catholiques.

Histoire de mes "trahisons" ou La Marine au service des Français / 1946
Responsabilité : Auteur
Statut(s) : Épuré
Pétainiste
Profession(s) : Militaire de carrière
L'honneur de servir / 1978
Responsabilité : Auteur
Statut(s) : Épuré
Pétainiste
Soldat (1939-1940)
Homme d'État
Profession(s) : Militaire de carrière
La Guerre de Syrie / 1967
Responsabilité : Préfacier
Statut(s) :
Profession(s) :
La Lutte pour la vie (1940-1942) / 1947
Responsabilité : Auteur
Statut(s) : Pétainiste
Épuré
Profession(s) : Militaire de carrière